Une histoire
improbable comme on peut en rêver : Alex, quadragénaire,
« indécrottable citadin », hérite d’un vague vieux cousin une
maisonnette en ruines perdue au milieu de nulle part. Lui qui n’a jamais
envisagé de s’éloigner de sa ville va tomber amoureux de cette bâtisse presque
en ruine perdue sur un plateau isolé de Haute Provence.
Chris nous fait
vivre à ses côtés, avec ses mots qui savent si bien rendre les ambiances, les
fragrances, les sonorités et les lumières de la nature qu’elle décrit, ses
premiers émois face à un environnement qu’il découvre et qui le submerge.
Il va s’éprendre
de ce coin du bout du monde qui va éveiller en lui, en même temps que le besoin
de s’ancrer en ce lieu chargé de vécu, un besoin naturel de respecter au mieux
ce cadre préservé. Il va choisir d’y faire installer une éolienne plutôt qu’un
groupe électrogène. Malgré la difficulté de l’accès, il va résister à l’achat
d’un véhicule 4x4 pour continuer ses trajets chaotiques à bord de sa petite
citadine qui n’en peut mais. Il se révèle un homme simple, « qui se
plaisait à faire durer ses appareils, ses voitures, ses vêtements ». On
lui découvre de vrais valeurs d’homme de terroir qu’il ignore lui-même.
Il va faire
alors une découverte qui l’entraine à la recherche de l’histoire de son jas et
de la « bouscarle » qui y a vécu.
Homme
tranquille, à l’esprit cartésien, il va se voir emporté par un maelström qu’il
ne maitrise plus vers des mondes qu’il ignore, qui lui font même peur. Au
passage, cette quête du passé va lui faire découvrir l’amour et lui faire
accepter, comme un héritage naturel, l’envie de s’inscrire encore plus dans
cette terre en y fondant famille.
Une très belle
histoire comme sait si bien nous les conter Chris Tabbart. On vit avec Alex sur
ce plateau perdu, on est transporté dans cette nature si bien décrite que de
lecteur spectateur, on se trouve téléporté sur le banc, le dos chauffé par la
chaleur des vieilles pierres et les yeux emplis de cette nature par delà l’amandier.
A lire
absolument !!!