mercredi 24 février 2016

"Les compagnons de l'aube" T2 de "L'Arche des solitudes" de Chris Tabbart




Quel réveil brutal, dès la première page...
On devine ou on suppose l’explosion d’une centrale nucléaire dans la vallée du Rhône…
Et si cela nous arrivait ????
Vincent était donc un visionnaire...

Ce deuxième tome est un vrai régal... qui interroge, comme a pu le faire le T1.
Les rares survivants découvrent avec stupéfaction ce qu’il reste des lieux qu’ils connaissaient. Heureusement, s’implante en eux un besoin impérieux de rejoindre Louisa dans sa montagne sans même savoir ce qu’il lui est arrivé. « Nous allons nous aussi dans un lieu isolé et sans doute préservé, un lieu habité par une sorte d’ermite qui vit en symbiose avec la nature qui l’entoure
Un groupe vient du Nord alors que l’autre vient du Sud. Leurs parcours vont être émaillés d’incidents propres à montrer comment, dans le malheur, l’homme a une fâcheuse propension à devenir farouchement individualiste.
Louisa elle aussi essaye de gérer cet après bien surprenant. Qu’est-il survenu pour que Mère Nature réagisse de si bizarre façon ? « Mon Dieu, mais qu’ont-ils fait ? »

Au terme de leurs périples respectifs, va se retrouver aux côtés de Louisa dans sa vallée perdue une petite communauté hétéroclite qui va entamer une nouvelle vie. Pour s’y inscrire, ils vont se donner un nom « Les compagnons de l’aube »
À lire absolument.
Et pour terminer, une des dernières phrases du livre :"...Sinon à quoi bon recommencer, si c'est pour refaire un monde dans lequel l'égoïsme aura encore force de loi ? .." et « Puissions-nous engendrer un monde différent et respectueux du vivant sous toutes ses formes… »

mardi 23 février 2016

"Louisa" T1 de "L'Arche des solitudes" de Chris Tabbart


C'est un vrai plaisir de partager la vie de Louisa.
En lisant ce roman on a la tête pleine de senteurs de Provence et de paysages de garrigues perdues. Tout cela sur fond de guerre avec toutes les interrogations suscitées par le choix fait par son grand-père Vincent de fuir la mobilisation.
Et si le bonheur pouvait être là ? Une vie simple et rude, en communion avec la nature et loin de toutes les folies des hommes.
Ce roman donne envie de prendre son bâton de marche pour parcourir les garrigues calcaires à la recherche du jas troglodyte de Louisa… de le trouver et de s’y poser pour faire le point en grignotant un modeste casse-croûte fait de pain et d’un morceau de fromage de chèvre.
Un vrai bonheur, à lire sans retenue, sans oublier de prendre le temps de méditer sur les questions posées, suggérées ou qui naissent spontanément au fil des lignes.

 Merci Chris Tabbart

lundi 22 février 2016

Un jour, un auteur : "Chris Tabbart"




J’ai aujourd’hui 65 ans.
À cette occasion, je voulais écrire un billet dont le titre aurait pu être « Je lis… », mais en relisant le premier post de ce blog « Pourquoi un blog ? » je me suis aperçu que j’y avais déjà tout dit. Cinq mois plus tard, pas un mot à ajouter, pas un mot à retirer.
Entre autres j’y avais écrit : « Chaque fois que je découvrais un auteur qui me faisait rêver, je m'empressais d'essayer de découvrir tout ce qu'il avait pu écrire… ».
Donc, suite logique, pourquoi ne pas vous faire découvrir un auteur que j’aime ?
Je vais essayer de vous donner envie de lire à votre tour une auteure que j’aime énormément : Chris Tabbart.
J’ai acheté le 7/06/ 2014, « Grenades au dessert », le T3 de la série « Les sexagénaires énervés », certainement à l’occasion d’une promotion sur Amazon Kindle. J’en ai adoré l’écriture, l’ambiance, les descriptions de paysages et de personnages… En bref, le coup de foudre… Ma lecture terminée, je me suis jeté sur le T1 « Des blondes dans les truffes » et, juste après, le T2 « Les yeux de la bastide » que j’ai dévorés avec autant de délectation.
Et là je me suis découvert fan inconditionnel de Chris Tabbart.
J’ai acheté Le T4 de la série dès sa parution le 22/12/2014 et entre-temps j’ai lu : « Le périple de Paulo » 07/2014, « Louisa » T1 de « L’Arche des Solitudes » 07/2014, le T2 « Les compagnons de l’aube » 08/2014, « Youri de Serbie » 12/2014.
J’ai suivi Chris sur les réseaux sociaux et nous sommes devenus amis. Je me souviens même avoir participé à un « concours » qui consistait à trouver où allait se dérouler son prochain roman. Il s’agissait de « Galéjade tropézienne » 04/2015.
Et ainsi, j’ai pu me délecter, dès leur sortie de ses deux derniers romans dans la série « Les sortilèges des Sombres » le T1 en Septembre 2015 et le T2 Début 2016.
Vous qui avez eu la patience de me lire jusqu’ici, je ne vais pas vous faire l’affront de commenter à nouveau ses livres que j’ai déjà cités dans divers articles de ce blog.
Quelques extraits de ces articles au hasard :
- Dans ce roman très prenant, par touches subtiles, sont évoquées toutes les grandes valeurs humaines : la tolérance, le respect de l'autre, du monde dans lequel on vit, le droit de vivre libre et d’entreprendre, le rejet de l'intégrisme... (Les sortilèges des Sombres)
Merci pour ces moments de lecture où l'on voit les paysages du haut Verdon, des Alpes de Haute Provence, où l'on hume à plein nez les senteurs de Provence, où l'on caresse les animaux de ces trois "classards" forts sympathiques. Que du bonheur... (Les sexagénaires énervés)
.../...
Je vais juste vous conseiller à nouveau d’aller sans crainte à la découverte du ou des mondes de Chris Tabbart… Vous ne sauriez le regretter.
C’est une auteure dont les écrits sont empreints d’humanité, de senteurs provençales et de paysages quelque peu arides de Provence… À consommer sans modération !!!
Autopubliée sur Amazon, Chris Tabbart est aussi éditée sur papier par les Éditions Généprovence.
Quelques liens utiles :
http://www.amazon.fr/Chris-Tabbart/e/B00EBQYFMI/ref=ntt_athr_dp_pel_pop_1

vendredi 12 février 2016

« Qui est le cerveau ? » T3 de « Le chat du jeu de quilles » de Florence Clerfeuille


Manon a été retrouvée et libérée, mais rien dans cette surprenante histoire n’est clair. Les différents protagonistes de son enlèvement ne paraissent être que des comparses. Manon et Marc vont donc continuer à enquêter afin de comprendre les tenants et aboutissants… Petit à petit, les choses vont se décanter. Tous les événements récents trouvent leur justification dans le passé. En même temps qu’ils se savourent et commencent à se projeter dans le futur, nos deux journalistes vont, pas à pas, obstinément, réussir à démêler l’écheveau du fil conducteur de toute cette histoire. Il va falloir aller aux toutes dernières pages de ce Tome 3 pour découvrir le fin mot de cette histoire d’hommes, de terroir, de traditions et de silence. Même les autochtones qui semblaient si secrets n’en savaient finalement guère plus. Je vous laisse découvrir avec surprise et délectation le moteur de tous ces événements… Et rassurez-vous, Manon et Marc envisagent bien de continuer leur vie commune… avec un chat, bien entendu…

"Alana et la musaraigne" de Christiane Laborde


Je viens de relire avec infiniment de plaisir ce conte de Christiane Laborde. Toutes ses descriptions y sont des touches légères empreintes de poésie. J’ai beaucoup aimé son écriture. Après ma première lecture, je n’ai pas su mettre en mots l’émotion suscitée par ce conte.
Conte pour enfants ??? Conte pour les grands aussi assurément.
Alana est une fillette attentive à la nature, aux animaux et aux êtres qui lui sont proches, mais murée dans un silence dont il ne lui a pas été possible de sortir. Ses parents sont désemparés, ils ont tout essayé, mais rien n’y fait. À dix ans, Alana n’a pas prononcé un seul son. Elle communique cependant, avec la nature qui l’entoure, avec ses parents au travers de ses dessins et de ses écrits. Il n’y a que les sons qui posent problème. Elle se qualifie elle-même : « Je suis un rayon de soleil », et c’est vrai, on le sent à chaque ligne de ce conte qui, une fois commencé, est impossible à abandonner.
Dans son monde protégé, elle est amie avec un goéland et ils partagent de longs moments d’intimité sur la plage à la tombée du jour. Attentive à tout ce qui vit, un petit être atypique a échappé à sa perspicacité : une musaraigne.
La musaraigne qui vit dans le jardin est, elle aussi, un peu « différente ». Elle est passionnée par les mots qu’elle entend, qui la fascinent et qu’elle arrive à prononcer dans sa langue de musaraigne. Elle en use et en abuse avec les plantes, les fleurs et les autres petits êtres du jardin. Avec plus ou moins de succès d’ailleurs. Elle est tellement amoureuse des mots qu’elle a une idée un peu folle. Pour être sûre de ne pas les voir se perdre, elle les a attachés et s’en ait tressé un collier qu’elle traine partout.
Un soir sur la plage, alors que le goéland et Alana partagent ce moment magique où se lèvent les étoiles, la musaraigne s’approche d’eux. Le goéland pour une fois l’ignore et ne cherche pas à la croquer. Alana est le premier humain silencieux qu’elle rencontre. Elle effleure la main d’Alana qui ne l’avait pas vue. Cette dernière, la voyant empêtrée dans un brin d’herbe, la débarrasse de son collier de mots qu’elle entoure machinalement autour de son poignet…

De ce partage des mots, le miracle attendu se produit et, comme la musaraigne, le premier mot que va prononcer Alana sera pour ses parents : « Bonjour »…