Dans ce nouveau roman, Chris
Tabbart nous amène vers des contrées connues à la rencontre de personnages
qu’elle nous a déjà appris à aimer.
On y retrouve tout d’abord
Sylviane, du Mas du Limbert qui accueillit en son temps Paulo. Son prénom fait
étrangement penser à une Christiane, amoureuse de la « sylve »
qu’elle sait merveilleusement conter. Serait-ce une contraction ? (libre interprétation de ma part)… C’est
elle, accompagnée de Lullu, sa Lhassa Apso, inséparable compagne de randonnée
qui va découvrir des restes humains dans les ruines d’un prieuré du XIIe
siècle.
Cette découverte va tout de
suite interroger Georges Carpioni, le fils d’Hélios, capitaine de police à
Pertuis. Un étrange bijou permet de dater le décès dans les années 70. Très
rapidement, suite à l’expertise du légiste, il apparaît qu’il s’agit du cadavre
d’une jeune femme, ayant récemment accouché et victime d’un traumatisme
crânien.
Georges, aidé de son fidèle
adjoint Pascal va très vite s’intéresser aux diverses communautés hippies qui
ont fleuri dans la région à cette période. Il va activer ses réseaux, occultes
car trop proches de sa famille, pour essayer d’appréhender ce qui a bien pu se
passer à l’époque.
Son enquête va le conduire,
de rebondissement en rebondissement, vers des choses du passé qu’il ne pouvait
pas imaginer. Son quotidien et celui des siens vont se retrouver complètement « chamboulés ».
Avec son art de conteuse,
Chris Tabbart va une nouvelle fois nous faire voyager et réfléchir. Elle nous
décrit les idéaux de cette génération 70, avide d’une vie vraie, au plus proche
de la nature. Elle aborde aussi, avec beaucoup de pudeur, les difficiles vécus
de couples en mal de parentalité et y décrit des pratiques heureusement
révolues de nos jours. Et, comme à son accoutumée, elle nous fait partager au
travers de ses descriptions toujours si vivantes, son amour de la Nature.
Allez ! Je n’y résiste
pas, un petit extrait, comme un bonbon à savourer :
« Le va-et-vient du
râteau, le pépiement de la volaille alentours et le léger souffle qui toujours,
à cet endroit, murmurait à la cime des arbres, tout cela le détendait,
l’emmenait loin par-dessus le monde. C’était presque hypnotique, son esprit
s’envolait, s’élevait sur les plus hautes branches à la rencontre du vent qui
cascadait de Lure. Dans ces moments-là, il était pleinement heureux, il n’était
ni homme, ni bête, ni végétal, mais il était tout cela à la fois. Il
s’oubliait, il se diluait dans l’espace… »
Comme à l’accoutumée, un
moment de lecture magique… A lire absolument…
Sur la page de titre
intérieure, on ne peut pas ne pas relever une nouvelle fois le sous-titre
« Une enquête de Georges Carpioni »… Chris, on attend une nouvelle
enquête …