samedi 12 septembre 2015

"Je n'ai pas toujours été un vieux con" de Alexandre Feraga


Léon Pannec se retrouve contraint d’aller en maison de repos pour y suivre une rééducation suite à une prothèse de hanche. L’établissement « Les Primevères » a aussi un long séjour.
Lui, le truculent presque octogénaire va, en même temps qu’il revit par bribes son passé, se trouver confronté aux autres pensionnaires. Comme il le dit lui-même : « Un vieux est un vieux, point à la ligne ». Sauf qu’il ne veut pas être un vieux comme les autres. Son franc parler qui choque et dérange, ses souvenirs qui remontent au fil des événements pour lui rappeler l’homme qu’il a été se conjuguent pour en faire un vieux atypique et éminemment sympathique.
Il va se lier avec deux autres lascars. Le premier est féru de littérature et ne comprend pas toujours Léon qui affirme haut et fort n’avoir jamais ouvert un livre. Le deuxième, gourmand impénitent alors que sa maladie devrait l’inciter à plus de modération a réussi à se créer un monde à lui dans sa chambre. Ce trio, aux personnalités si différentes, va cependant se cimenter autour d’une envie commune de continuer à vivre plutôt qu’à subir la vie de la maison de retraite.
Et, en vieux rebelles qu’ils sont, ils vont se lancer dans une dernière aventure, un dernier pied de nez à la maladie, à la lourdeur des institutions et à la mort qui les guette.
Les divers personnages sont croqués d’une plume acerbe qui n’a aucune complaisance. Les dialogues sont vifs, pittoresques.

J’ai beaucoup apprécié cette lecture qui apporte un peu de fraicheur à la lourdeur pesante de la vie des établissements pour personnes âgées…

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